Abstract This article explores how the recognition of the gender identity of trans people can have negative consequences on their reproductive health and rights. First, it argues that, while both the right to gender identity and the right to sexual and reproductive health are part of the indivisible core of human rights, in practice trans people are forced to choose between them. Understanding this scenario requires focusing on the eugenic dimensions of trans policies, even in states where the recognition of a gender identity other than that assigned at birth is not tied to surgical or hormonal compromises. The concept of “passive eugenics”, coined over twenty years ago by James Bowman, offers a valuable key in this respect. Second, the paper highlights some factors that hinder a successful approach to the reproductive health and rights of trans people. These factors include: the normative imageries about the reproductive capacities and desires of trans people, representations about pregnancy and “womanhood”, and the form taken by identity politics in contemporary feminist movements. The attention given as a priority (if not exclusively) to initiatives for the legalisation of voluntary abortion, understood as a right pertaining to (cis) women, offers a significant example of these difficulties. Finally, the paper advocates the adoption of a reproductive justice approach to work on sexual and reproductive health and rights, arguing that it has, among other virtues, that of challenging the binary matrix that characterises Western thought. Résumé Cet article examine comment la reconnaissance de l’identité de genre des personnes transsexuelles peut avoir des conséquences négatives sur leur santé et leurs droits reproductifs. Premièrement, il avance que, si le droit à l’identité de genre et le droit à la santé sexuelle et reproductive font partie de l’ensemble indivisible des droits de l’homme, dans la pratique, les personnes transsexuelles sont forcées de choisir entre eux. Pour comprendre ce scénario, il faut se centrer sur les dimensions eugéniques des politiques en matière de transsexualité, même dans des États où la reconnaissance d’une identité de genre autre que celle attribuée à la naissance n’est pas liée à des accommodements hormonaux ou chirurgicaux. L'«eugénisme passif », concept inventé par James Bowman il y a plus de vignt ans, est fort utile à cet égard. Deuxièmement, l’article met en évidence certains facteurs qui entravent une approche réussie en matière de santé et de droits reproductifs des personnes transsexuelles. Ces facteurs comprennent: les imageries normatives sur les capacités et les désirs de reproduction des personnes transsexuelles, les représentations de la grossesse et la « féminité », et la forme prise par les politiques sur l’identité dans les mouvements féministes contemporains. L’attention accordée en priorité (sinon exclusivement) à des initiatives pour la légalisation de l’avortement librement consenti, comprise comme un droit des femmes (cis), offre un exemple significatif de ces difficultés. Enfin, l’article plaide en faveur de l’adoption d’une approche de justice reproductive pour travailler sur la santé et les droits sexuels et reproductifs, avançant qu’elle a, parmi d’autres vertus, celle de remettre en question la matrice binaire qui caractérise la pensée occidentale. Resumen Este artículo examina cómo el reconocimiento de la identidad de género de personas trans puede tener consecuencias negativas para su salud y derechos reproductivos. En primer lugar, argumenta que, aunque el derecho a la identidad de género y el derecho a la salud sexual y reproductiva son parte de los derechos humanos fundamentales indivisibles, en práctica las personas trans son forzadas a elegir entre ellos. Para entender esta hipótesis es necesario centrarse en las dimensiones eugenésicas de las políticas trans, incluso en estados donde el reconocimiento de una identidad de género distinta a la asignada al nacer no está asociado con compromisos quirúrgicos u hormonales. El concepto de “eugenesia pasiva”, acuñado por James Bowman hace más de veinte años, ofrece una clave valiosa en este sentido. En segundo lugar, el artículo destaca algunos factores que obstaculizan un enfoque exitoso para la salud y los derechos reproductivos de las personas trans. Entre estos factores se encuentran: las representaciones normativas sobre las capacidades y deseos reproductivos de las personas trans, representaciones sobre el embarazo y la “femineidad” y la forma que adoptan las políticas de la identidad en movimientos feministas contemporáneos. La atención prestada de forma prioritaria (si no exclusiva) a iniciativas por la legalización de la interrupción voluntaria del embarazo, entendida como un derecho de mujeres (cis), ofrece un ejemplo significativo de estas dificultades. Por último, el artículo aboga por la adopción de un enfoque de justicia reproductiva en materia de salud y derechos sexuales y reproduct